Lancer son projet d’entreprise après avoir été salarié ou parallèlement à son emploi vous demandera nécessairement de changer de posture et de prendre des risques.
Quitter son statut de salarié pour celui de chef d’entreprise n’est pas anodin, le changement de perspective est important. Il demande en quelque sorte de passer du « faire » au « faire faire », de l'exécution de tâches à la programmation des tâches et des équipes. Il faut comprendre l’ensemble des tâches avant de les déléguer, avoir été salarié est donc une forme d’avantage. Considérez que vous avez jusque là tenu un poste d’observation idéal des méthodes de management, ce qui vous permet de ne pas reproduire d’éventuelles erreurs ni de rencontrer des dysfonctionnements passés.
Afin de parvenir à « faire faire », il est nécessaire de comprendre l’ensemble des postes ou des activités de son entreprise. Quand on crée son entreprise, on va souvent tester les différentes tâches à réaliser, qui sont souvent au-delà de son champ d’action habituel : réaliser le business plan, préparer un pitch, réaliser un plan de communication, assurer la commercialisation, la programmation… jusqu’à ce que des salariés puissent un jour prendre en charge ces missions.
Autre conseil : faire taire ses doutes. Etre à la tête d’un projet, c’est souvent davantage de responsabilités et de pression, les remises en question ne sont jamais bien loin. Il faut tenter de les réduire au maximum, en faisant, par exemple, comme s’il n’y avait pas de plan B : cela signifie dépenser son énergie à faire en sorte que le projet marche plutôt qu’à penser à un éventuel échec. Pour assurer la pérennité de son projet, il faut bien s’entourer, l'accompagnement du créateur d'entreprise est essentiel.
Devenir patron et leader, c’est aussi savoir faire confiance, ne l’oubliez pas au moment du recrutement de vos équipes mais aussi lors du lancement de votre projet. Le choix des associés est souvent primordial. Ils peuvent apporter de l’argent mais pas seulement, comptez sur eux pour donner également du temps et de l’expertise.
Thomas Debray est un exemple atypique du salarié devenu patron. En plus d’être cadre au sein de l’entreprise Seb, il a fondé le théâtre privé l’Improvidence, à Lyon. Son credo ? « Trouver une adéquation entre son projet de vie et son projet d’entreprise, car cela décuple la motivation et son propre charisme ».